La plus grave perturbation aérienne national en Inde

Selon le Ministère indien de l’Aviation civile, l’Inde fait face à « la plus grave perturbation aérienne nationale depuis des années ».

Depuis mardi 2 décembre 2025, la compagnie indienne IndiGo, qui gère près de 60% du trafic intérieur, s’est retrouvée contrainte de supprimer plus de 2 000 vols. 

Le dimanche 7 décembre 2025, 650 vols ont été annulés, soit près d’un tiers de son programme habituel journalier : 

• 115 vols à Hyderbad

• 112 vols à Mumbai

• 109 vols à Delhi

• 38 vols à Chennai

• 11 vols  à Amritsar

Plusieurs dizaines de milliers de passagers ont d’ores et déjà été impactés.

Pourquoi ces perturbations ?

Ces perturbations font suite à l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation sur le repos du personnel navigant, pour lutter contre la fatigue des pilotes et améliorer la sécurité des vols.

Cette nouvelle réglementation augmente le temps de repos hebdomadaire obligatoire de 36 à 48 heures, et réduit le nombre maximum d’atterrissages par nuit, passant ainsi de 6 atterrissages à 2.  

Cependant, ces modifications du cadre légal avaient été annoncées depuis janvier 2024, soit deux ans auparavant.

La compagnie n’ayant pas anticipé, admet des  «erreurs de jugement et des lacunes dans la planification».

Au regard de l’ampleur de la crise, Ram Mohan Naidu, ministre indien de l’Aviation civile, a annoncé la suspension de la réglementation en question le vendredi 5 décembre 2025 :

"Cette décision, qui ne compromet pas la sécurité aérienne, a été prise uniquement dans l'intérêt des passagers, notamment des personnes âgées, des étudiants, des patients et de tous ceux qui dépendent de la ponctualité des vols pour leurs besoins essentiels"

Quelles mesures prises par les autorités ?

Le Ministère indien des Transports a notamment :

• ordonné à IndiGo de traiter tous les remboursements avant 20 heures le dimanche 7 décembre,

• ordonné à IndiGo d’annuler les frais de modification pour les passagers entre le 5 et le 15 décembre,

• mis en place un plafonnement des tarifs des vols intérieurs pour éviter la spéculation sur les sièges des compagnies concurrentes.

Le retour à une situation normale n’est pas attendu avant mi-février 2026.